Lettre d'au revoir d'un parent à l'administration

En septembre, les familles souhaitant vivre en dehors des murs de l'école déclarent leur choix auprès de l'administration scolaire et municipale. 

Cette année, ce parent instructeur ne fera pas de banale lettre de déclaration de l'instruction en famille, car les jeunes grandissant, ils ne sont plus soumis à cette obligation. A la place, elle a préparé un courrier d'au revoir à l'administration ;)

" Ce courrier pour vous informer que mes enfants, respectivement de 20 et 18 ans vont bien, l’un est dans une grande école d’informatique, l’autre est en service civique. Les deux reçoivent les éloges de leur entourage professionnel quant à leurs Connaissances, Cultures et Compétences attestant de leurs acquisitions d’un Socle Commun sûr et certain.

En annexe, leur maturité sociale est reconnue régulièrement, dans diverses situations.

En bonus, ils ne se droguent pas, ne boivent pas, ne fument pas, ne se scarifient pas, n’ont pas de pensées suicidaires, mangent à leur faim. En un mot comme en cent, ils ne font pas partie des statistiques actuelles traitant du malaise des jeunes. A méditer si vous en avez la capacité.

Malgré vos critiques, vos attaques sous forme de signalements pour pseudo maltraitance, voilà au moins deux éléments qui auront pu échapper à vos prédictions funestes influencées par vos croyances en un missel révolu, en une propagande d’état qui se va, hélas, grandissante.

Puissiez-vous y penser lorsque vous serez à nouveau face à un enfant qui fait ses 3 à l’envers à 5 ans ou qui lit timidement à 7 ans ou qui ne jure que par les mangas à 8 ans ou qui se sert de son crayon de papier en 5° ou qui apprend les maths en faisant du tétris en 3°. Tant d’autres exemples qui ne rentrent pas dans vos tiroirs étriqués pourraient être donnés ici, je vous laisse les débusquer.

Pour autant, ces quelques mots ont pour but de vous remercier de m’avoir permis de mener mes enfants jusqu’à leur âge adulte (majeur selon vos termes) de façon sécure en me montrant ce qu’il ne fallait surtout pas faire. Chaque année vous redoubliez d’inventivité. J’aurais sans doute commis davantage d’erreurs dans mon accompagnement sans vos sournoises remarques…

Vous espérant trouver un jour la sortie de votre tunnel de suffisance éducative formatée, je vous prie de recevoir mon salut définitif et sans regret que j’attendais depuis si longtemps.

Une mère d’enfants instruits en famille ayant vaincu 13 années de contrôles pédagogiques, deux signalements, deux procès."