Comment notre gouvernement considère les enfants malades et leurs familles.

Alors alors alors... On ne va pas refaire tout l'historique, reprenons seulement les 2 épisodes les plus récents :

Après avoir fermé les écoles car elles faisaient partie des structures non essentielles, aujourd'hui elles ré-ouvrent, et on nous explique tranquillou que la priorité de l'école, c'est simplement que les parents puissent aller travailler... La ministre du travail elle-même le déclare sans trembler à France Info. Avec le sourire même. Voila, c'est donc bien officiel, l'école n'est qu'une garderie pendant que les parents turbinent. Merci de l'éclairage, Elisabeth Borne...

"La priorité, c'est que les parents puissent continuer à travailler"

Vous retrouverez son intervention là :

VIDEO. Ecole ou classe fermée pour cause de Covid-19 : "La priorité c'est que les parents puissent continuer à travailler", affirme Elisabeth Borne

Alors qu'une centaine de classes et 22 établissements sont actuellement fermés en France à cause du coronavirus, selon Jean-Michel Blanquer, "la priorité ce sont des gardes d'enfants pour que les parents puissent continuer à travailler", a déclaré vendredi 4 septembre Elisabeth Borne, ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion, sur franceinfo.

https://www.francetvinfo.fr

Mais un nouveau pas a été franchi. Et pas des moindres. Depuis la rentrée il y a à peine une semaine, déjà 22 établissements scolaires ont fermé suite à des cas avérés de coronavirus. Le ministre de l'éducation lui-même a énoncé les mesures que va prendre son institution en cas de contamination dans les établissements scolaires. Cela se passe sur la radio Europe 1 le 4 septembre 2020.

Voici le résumé de l'intervention fait par les journalistes de la radio : "Jusqu'à présent, les parents doivent organiser eux-mêmes la garde de leur enfant, en posant par exemple un jour de congé. Mais si les fermetures venaient à se multiplier, les collectivités locales pourraient ouvrir des structures spécifiques. (...) "Mon objectif, pour l’année 2020-2021, c’est que les familles ne soient pas perturbées dans leur vie courante, et notamment le travail, par une quelconque fermeture", a également déclaré le ministre sur notre antenne. Si les fermetures devaient s’accélérer, hors de question pour le gouvernement d’accorder en masse des arrêts de travail ou de recourir à l’activité partielle, le ministère mise sur des "solutions locales de garde". En clair : les collectivités locales devront ouvrir des structures en dehors de l’école pour garder les enfants suspectés ou les cas contacts."

Vous pouvez regarder la captation vidéo là :

Ecoles fermées : quelle prise en charge pour les élèves privés de leur classe ?

En tout, 22 établissements scolaires ont fermé leurs portes, moins d'une semaine après la rentrée, en raison des cas de contamination au coronavirus. Jusqu'à présent, les parents doivent organiser eux-même la garde de leur enfant, en posant par exemple un jour de congé.

https://www.europe1.fr

La société a déjà abandonné ses vieux dans les Ephad, c'est passé crème. Alors on continue, et maintenant, on dit aux parents de ne pas prendre soin de leurs enfants malades. Des enfants malades. C'est quand même la levée d'un sacré tabou ! Personne n'avait encore osé dire aux parents de laisser leurs enfants malades et d'aller bosser. Mais là, on y va : J-M Blanquer demande aux parents d'aller travailler, d'aller produire, d'aller créer de la richesse pour d'autres qu'eux, et de laisser les institutions s'occuper de leurs enfants malades à leur place.

Plus aucune limite. Ces personnes n'ont donc vraiment pas de sentiment. Pas de capacité d'empathie. Aucune éthique.

La mère zèbre met des coups de sabots à des lionnes qui s'attaquent à son petit. Les dauphins vont frapper à coup de museau les requins qui attaquent un jeune. Mais les humains, eux, quand un de leurs jeunes est malade, sont sommés par leur gouvernement de le mettre dans "une structure spécifique", loin de ses parents, loin de l'amour, de la chaleur et du soin dont il ou elle a besoin, pour que ceux-ci puissent aller travailler. Et on va sans doute aussi nous expliquer que les enfants seront mieux pris en charge par des "professionnels" que par des parents qui ne savent pas s'y prendre... Ils osent. Tout. Ils sont dangereux.

Il n'y a pas de mots pour décrire la rage que de telles propositions font naître.